Les pierres sont vivantes. C'est une des choses que Takeda avait la chance et la joie de savoir. Kumo était le pays idéal pour s'en rendre comte, encore fallait-il avoir du temps libre et savoir où aller! Ainsi, Takeda avait ce jour là la possibilité de faire ce qu'il voulait de cette journée si peu ensoleillée. Rester enfermé chez lui ne lui disait rien.... Aller attraper froid sous le vent en s'entraînant ne l'enthousiasmait pas non plus... Alors pourquoi ne pas aller faire une petit excursion au milieu des pierres réfractaires des tunnels de Kumo? L'endroit était chaud, humide mais à l'abri des vents et plongé dans un silence inégalé!
Pour atteindre cet endroit, il fallait connaître les grottes souterraines comme sa poche. Naturellement, ce n'était pas le cas de Takeda qui attachait à chaque fois une ficelle à l'entrée du tunnel qu'il ne lâchait plus! Une partie des sous terrains étaient éclairés, ceux qui menaient aux différents passages protégés, au voies de secours pour les temps de guerre, ou ceux qui menaient aux mines de pierres. S'en écarter était risquer de se perdre.... Ce qui était déjà arrivé à Takeda étant jeune! Quel souvenir! Surtout quand ses parents l'avaient retrouvé, jamais il ne s'était fait autant gronder!
Takeda allait donc là où les lumières ne pointaient plus. Il pouvait revoir et s'entraîner aux techniques que son maître lui avait recommandé de ne jamais dévoiler. L'homme marchait, déroulant le fil au fur et à masure. Il déboucha enfin sur une grotte plus grande, à la lueur de se bougie, les pierres précieuses brillaient de mile feux... (celles qui ne l'étaient pas aussi, mais ça le fait moins^^)
Takeda sortit son sabre. Il échauffa ses épaules en faisant une série d'une centaine de montée et de descente de son arme. Passant depuis le haut de son crâne et détendant jusqu'à ce que le bout de la lame soit alignée avec son nombril, point caractéristique de son centre de gravité. Tout en comptant, la samouraï fit les Kata des 20 et 31 mouvements. Frappant dans le vide et bougeant les pieds et les jambes à chaque mouvements.
Il s’arrêta, prêtant l'oreille à la mélodie de la grotte. Plic, ploc, plic, ploc... L'eau minéralisée traversant la roche et le calcaire suintait et tombait, participant à la formation de colonnes au cœur de la grotte. Takeda les regarda tomber, brillant et disparaissant au rythme de la flamme de la bougie... L'homme se mit entre trois de ces colonnes, et entreprit de faire "danser" son sabre, coupant chaque gouttes qu'il voyait en deux.
Nombreuses furent celles qu'il rata... Takeda porta alors la main à ses cheveux. Ces derniers étaient en effet nouée autour d'un bien étrange morceau de bois. C'était un petit Tento dans son fourreau! Le samouraï le dégaina et fit danser les deux lames, aucune goutte d'eux n'en réchappa.
Takeda était échauffé.